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Joan C. Williams : « Le mépris de classe est le dernier préjugé encore socialement acceptable »

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Joan C. Williams : "Le mépris de classe est le dernier préjugé encore socialement acceptable"
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Joan c. Williams : "le mépris de classe est le dernier préjugé encore socialement acceptable" joan c williams le mepris de classe est le dernier prejuge encore socialement acceptable "le problème de la... Justice - iustitia. Bg

Lorsqu’on lui pose la question, en cette journée estivale étouffante : « Avez-vous déjà entendu parler de L’Express ? », Joan C. Williams répond du tac au tac : « Tout le monde connaît L’Express. » Cette éminente intellectuelle américaine de gauche feindrait-elle, polie, de méconnaître sa ligne résolument libérale économiquement ? A vrai dire, l’essentiel est ailleurs : dans l’analyse qu’elle propose dans Outclassed : How the Left Lost the Working Class – And How to Win Them Back (non traduit, 2025). Son propos ? Les élites diplômées et cosmopolites se sont déconnectées des classes moyennes non diplômées — ces « oubliés du milieu » (Missing Middle) — ouvrant un boulevard au populisme de droite. Salué aussi bien par le Financial Times que par des intellectuels comme Jonathan Haidt — « Ce livre rendra service non seulement aux élites, mais aussi à tous ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe, bon sang, dans la politique américaine. » — cet essai offre une réflexion précieuse en ces temps troublés, pour tous les amoureux du débat démocratique en général, pour les élites et le camp dit progressiste en particulier. La gauche américaine — mais l’enseignement vaut au-delà — s’est, selon elle, trop focalisée sur les questions raciales et culturelles au point de s’égarer et de se couper d’une frange massive de l’électorat : celle des « travailleurs du quotidien ». « J’évite généralement le terme classe ouvrière, car les progressistes l’utilisent souvent pour désigner les pauvres, ce qui efface de fait l’existence des travailleurs ordinaires », précise-t-elle. Un cri d’alarme qu’elle avait déjà lancé et esquissé dans La classe ouvrière blanche : Surmonter l’incompréhension de classe aux Etats-Unis (Unes, 2020), son précédent ouvrage très remarqué, qui a obsédé le candidat Biden lors de sa campagne victorieuse de 2020.

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Au cœur de son nouveau livre, basé sur quantité d’études, cette thèse : la véritable fracture sociale et politique aux Etats-Unis mais aussi ailleurs en Occident, oppose les élites diplômées (la « gauche brahmane », terme popularisé par Thomas Piketty) aux classes moyennes non diplômées. « En 1996, près de 60 % des électeurs de Bill Clinton étaient des Blancs sans diplôme universitaire, contre seulement 27 % des électeurs de Biden en 2020. Que s’est-il passé en 25 ans… ? », s’interroge l’auteure, qui avance un élément : « la mondialisation a permis de sortir des millions de travailleurs chinois de la pauvreté extrême mais dans le même temps elle a compromis les perspectives d’avenir des travailleurs de statut moyen dans les démocraties industrielles avancées. C’est pourquoi les avancées remarquables dans la lutte contre la faim dans le monde ont été accompagnées d’une montée du populisme autoritaire, à la fois aux États-Unis et en Europe. »

Résultat : « En Europe comme aux États-Unis, les non-élites qui votaient autrefois pour la gauche se sont désormais tournées vers l’extrême droite. Ce n’est pas la pauvreté, mais la précarité, qui alimente le soutien à l’extrême droite. Cette dernière n’attire pas les plus pauvres, mais les électeurs de la classe moyenne inférieure, occupant des emplois routiniers, qui s’accrochent tant bien que mal et sont inquiets pour leur avenir. » Ce groupe des classes moyennes, ajoute-t-elle, est extrêmement en colère. Une colère économique diffuse, soit le sentiment que le niveau de vie de leurs grands-parents était beaucoup plus solide et moins précaire que le leur. Et cette colère économique se combine à une colère culturelle : « Celle de voir ces élites mondialisées émotionnellement plus attachées à un réfugié syrien qu’à eux. »

Le mépris de classe est le dernier préjugé encore socialement acceptable

Sans opposer les luttes les unes aux autres et sans appeler les progressistes à renier leurs valeurs, cette professeure émérite de droit à l’UC Law San Francisco déplore que les préoccupations premières des classes populaires et moyennes aient été négligées, et soient désormais récupérées par les populistes de droite. Une grille de lecture dont, il y a fort à parier, aurait été utile à Kamala Harris lors de la présidentielle de 2024, si elle n’avait pas été trop occupée à rallier Lady Gaga, Katy Perry ou Ricky Martin. Pendant ce temps, son adversaire — victorieux — parlait emploi et immigration, se présentant plus proche du terrain que sa concurrente.

S’appuyant sur les travaux du politologue Justin Gest, Joan C. Williams avance une clé de compréhension du ralliement de la classe moyenne dite « inférieure » à l’extrême droite et la droite populiste : la « privation nostalgique », soit la nostalgie des décennies 1945-1975, « quand même les non-élites pouvaient vivre le rêve américain. » Voilà pour le constat. Côté solutions, l’auteure appelle la gauche à reconstruire un pont entre un discours enraciné dans les préoccupations matérielles, et respectueux des valeurs culturelles de cette classe moyenne. Quelles valeurs ? « Les personnes des classes moyennes — et ce ne sont pas des gens pauvres, mais bien des gens du milieu — valorisent énormément l’autodiscipline, car c’est ce que leur travail exige : l’autodiscipline qui te fait te lever chaque matin à l’heure, sans rechigner, pour un emploi où l’on prend des ordres. Et ils accordent une grande valeur aux institutions qui ancrent cette autodiscipline : la religion, l’armée, la famille. Elles tiennent également à ces institutions car ce sont des moyens de préserver un certain statut social quand on n’est pas au sommet de l’échelle capitaliste. Elles offrent des sources indépendantes d’honneur social : cet individu-là n’est peut-être pas le plus riche, mais il est respectable, un bon citoyen, quelqu’un qui compte dans sa communauté ».

Le problème de la gauche, c’est qu’elle se voit comme détentrice de la vérité

Pour prendre en compte cette réalité-là, encore faut-il que la gauche se défasse de ses œillères : « Même parmi les élites éduquées de gauche, une étude montre que la stigmatisation liée à l’absence de diplôme d’enseignement supérieur est plus puissante que n’importe quelle autre stigmatisation connue en Europe — y compris celles liées à la race. Le mépris de classe est le dernier préjugé encore perçu comme socialement acceptable », avance l’auteure. Laquelle appelle les dits progressistes à cesser de faire preuve de condescendance vis-à-vis de ces électeurs blancs non-diplômés de la classe moyenne et ouvrière qui ont glissé un bulletin Trump aux dernières élections. En Europe par exemple, explique Joan C. Williams, les élites diplômées d’université sont fières d’appartenir à une élite mondialisée, ou de se dire « Européens » plutôt que « Français ». À l’inverse, pour les classes moyennes, le fait d’être Français est l’une des seules appartenances de statut élevé. Ils en sont donc beaucoup plus fiers et tendent à être plus patriotes. Tandis que les élites sont fières d’être des citoyens du monde sophistiqués. Or, « que ce soit en Europe ou aux États-Unis, la tendance est de regarder de haut ces électeurs dont nous parlons en les considérant en les qualifiant de racistes aux États-Unis, ou de racistes/ethno-nationalistes en Europe ou en les considérant comme de simples dupes ignorantes de leaders autoritaires narcissiques », regrette-t-elle. Une guerre culturelle qui nourrit l’extrême droite : « Cela alimente le discours du ‘ils vous méprisent' ».

Ne pas laisser la masculinité à la droite populiste

Alors que Donald Trump a recueilli 12 % de voix masculines de plus que Kamala Harris lors de la dernière présidentielle — un écart qui grimpe à 16 points chez les moins de 30 ans — Joan C. Williams invite les démocrates à regarder en face une autre réalité : le modèle traditionnel de la masculinité, fondé sur le rôle de pourvoyeur de revenus (« breadwinner »), a été profondément ébranlé par les transformations économiques ». La masculinité « étant aujourd’hui un territoire symbolique précieux, largement monopolisé — sans réelle opposition — par l’extrême droite », comment les libéraux peuvent-ils dès lors adresser cette problématique ? « La droite populiste — Trump en est un bon exemple, mais ce n’est clairement pas le seul — tend à incarner une forme de masculinité que l’on peut qualifier de mauvaise mais audacieuse. C’est un peu le sale gosse, perçu comme très macho. Il y a deux contre-stratégies que la gauche utilise trop rarement : d’abord, démasquer Trump, parce qu’en réalité, et les tarifs douaniers l’ont montré — il recule toujours au dernier moment. Ensuite, la gauche devrait cesser d’empêcher ses candidats d’incarner des formes de masculinité socialement respectées, sous prétexte qu’elles seraient sexistes. La masculinité, poursuit l’intellectuelle, reste une identité importante et valorisée pour la plupart des hommes. Et c’est un point essentiel : l’adhésion aux formes traditionnelles de masculinité est selon certaines études, le meilleur prédicteur du vote Trump, juste après l’appartenance partisane — même devant la race.

Enfin, si elle ne reproche pas à la gauche d’avoir des convictions progressistes sur le climat ou l’immigration, Joan C. Williams pointe deux problèmes : d’une part, un langage souvent condescendant, et d’autre part le fait de ne pas s’adresser aux inquiétudes des non-diplômés, comme l’accès au logement, les soins ou encore les salaires : « Si la gauche ne parle que du changement climatique, des questions LGBTQ, de la diversité et de Gaza, alors elle ne construit pas une coalition avec les travailleurs et la plupart des électeurs sont des travailleurs. » Or, note-t-elle, « le problème de la gauche, c’est qu’elle se voit comme détentrice de la vérité et considère les autres comme simplement ignorants. Elle se perçoit comme un camp sincère, animé par la justice sociale, mais pas comme un groupe de privilégiés qui met en avant les sujets correspondant à ses propres intérêts de privilégiés. » Ce qui explique, selon elle, en partie, le succès de la campagne du candidat démocrate Zohran Mamdani à New York : « il a su recentrer le débat sur une revendication essentielle : que le travail acharné donne droit à une vie stable », même si précise-t-elle, « ses méthodes pour atteindre cet objectif peuvent sembler discutables ».

En outre, sur la question du réchauffement climatique, dire « c’est la fin du monde » ou traiter les sceptiques de « climato-négationnistes » ne fait que renforcer le sentiment de mépris des élites, estime l’auteure. Pour convaincre, il faut selon elle lier la transition écologique aux valeurs de la classe moyenne : patriotisme, sécurité énergétique, stabilité pour les agriculteurs : « Plutôt que de parler d’abandonner les combustibles fossiles comme si cela signifiait supprimer tous les emplois de l’ancienne économie, présentons la transition climatique comme une opportunité d’assurer un bon niveau de vie aux ouvriers ». Il s’agit donc d’en finir avec des discours contre-productifs auprès de classes moyennes tentées par les extrêmes : « Le pire des messages que vous pouvez leur envoyer, c’est qu’elles votent contre leurs propres intérêts parce qu’elles sont trop limitées pour comprendre ce qui se passe. Ces personnes ne votent pas contre leurs propres intérêts. Elles croient, à juste titre, qu’aucun des partis ne les a servis et n’a pris leurs intérêts à cœur, et donc elles se tournent vers le parti qui a adopté leurs valeurs culturelles. » Et de conclure : « Si vous vous souciez du changement climatique, du droit à l’avortement ou de la défense de la démocratie, alors vous devez aussi vous soucier de ces électeurs de la petite classe moyenne. »

Joan C. Williams : « Le mépris de classe est le dernier préjugé encore socialement acceptable » IUSTITIA.BG – Investigations 2009-2025 2025-10-12 17:17:00

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